En 1769, l’Endeavour de Cook jette l’ancre à Tahiti. Les marins y assistent à l’étrange cérémonie du tatau qui consiste à décorer le corps de marques bleutées en injectant de l’encre sous la peau. Envoûtés, ils succombent eux aussi à la coutume locale. À leur retour, ils décrivent avec enthousiasme et nostalgie cette vie paradisiaque : l’attrait pour le tatouage est né, définitivement accolé à l’exotisme et à l’érotisme. Bientôt, le phénomène se propage et on assiste à une véritable rage du tatouage : les exhibitions de marins tatoués obtiennent un immense succès, la classe ouvrière se laisse séduire. Dans les villes portuaires s’ouvrent les premiers studios et la folie du tatouage gagne l’Amérique, envahissant le port de New York avant de se propager à la côté Ouest. Des spécialistes de ce nouvel art imposent leur nom et leur style.
À travers une douzaine de photographies de marins américains, cette exposition nous présente un aperçu du livre Marins tatoués (La Manufacture de livres) , constitué d’archives rares issues de la collection de Jérôme Pierrat et Éric Guillon.
À travers une douzaine de photographies de marins américains, cette exposition nous présente un aperçu du livre Marins tatoués (La Manufacture de livres) , constitué d’archives rares issues de la collection de Jérôme Pierrat et Éric Guillon.